| Invitation 
        pour la table ronde : La 
        philanthropie : Faut-il et comment développer la philanthropie 
        ?Bonjour, J'ai le plaisir de vous inviter à la table ronde Odissée 
        qui se tiendra Mardi 15 mai 2007, de 18h à 20h30, à l'Odissée 
        2 rue de la Trémoille, Paris 9ème :
 - Yvanie Caillé, Déléguée Générale, 
         Fondation Greffe de vie
 - Jérôme Kohler, Directeur, l'Initiative 
        Philanthropique
 - Frédéric Lefret, Conseiller technique pour la vie associative, 
        Ministère jeunesse et sports et vie associative
 - François d'Ormesson, Directeur général délégué, 
          Phitrust Active Investors
 - Virginie Seghers, ancienne déléguée d'Admical, 
        spécialiste des questions liées au mécénat 
        et à la responsabilité sociale de l'entreprise
 - Antoine Vaccaro, Président, CERPHI
 - Pascal Vinarnic, Président, Fondation 
        Demeter
 Je compte sur votre participation à la réflexion collective. 
        Antoine Vaccaro Président, CERPHI
 Odissée 
        : Organisation du Dialogue et de l'Intelligence Sociale dans la Société 
        Et l'EntrepriseFondation Greffe de vie : Objectifs 
        : Promotion et dynamisation du don d'organes.
 Initiative Philanthropique 
        : Conseil en stratégie de mécénat et de création 
        de fondations.
 Phitrust Active Investors : 
        Société de gestion, leader français en matière 
        d'engagement actionnarial.
 Virginie Seghers : Conférencière 
        et auteur de livres sur le mécénat et la philanthropie.
 Admical : Fondation pour le 
        conseil et promotion du mécénat d'entreprise.
 CERPHI : Centre d'Etude et 
        de Recherche sur la Philanthropie.
 Fondation Demeter : Développement 
        Environnemental - Maîtrise des Energies - Technologies pour les 
        Energies Renouvelables.
 Je 
        me suis rendu sur Internet pour faire connaissance avec ces Fondations 
        et autres organismes. J'ai très vite compris que j'étais 
        dans le monde de la charité business. Surtout des conseilleurs 
        en placements charitables pour réduire les impôts et donner 
        une belle image de marque. Constatant cela, je leur ai envoyé mes 
        premières impressions de voyage sur mon voyage en Chine et une 
        petite réflexion personnelle sur la philanthropie. Mon 
        courrier, avant la réunion : Merci de m'inviter à votre table ronde. Je suis ouvert à 
        tout ce qui participe à la recherche et au développement 
        de l'empathie entre les êtres et les peuples. Je rentre justement 
        d'un voyage poignant en Chine, motivé par ces ambitions humanistes.
 La philanthropie est l'amour spontané et désintéressé 
        que l'on éprouve pour le genre humain.
 Cette qualité de bienveillance, endémique inhérente 
        à la nature humaine, a besoin d'être encouragée ou 
        réveillée, en particulier pour la jeunesse. Elle ne doit 
        pas être récupérée pour légitimer ou 
        maquiller des pratiques comme l'abus d'exploitation des ressources humaines, 
        végétales et minérales du tiers monde.
 Une des richesses des pauvres, au-delà de leur hospitalité 
        ou de leur générosité, est la Dignité.
 Cette noblesse de sentiment est vitale pour affirmer leur identité. 
        Nos générosités condescendantes et obséquieuses 
        peuvent annihiler cette grandeur d'âme et transformer la pauvreté 
        en misère.
 Donner 
        sans aimer est une offense - Raoul FollereauLa façon de donner vaut souvent mieux 
        que ce qu'on donne - Corneille
 Il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant 
        que le mauvais d'un pas ferme - Saint Augustin
 Ils 
        m'ont remercié pour mon courrier qu'ils ont publié en témoignage 
        sur leur site : 
        www.odissee.info/ressources . J'ai 
        assisté à leur table ronde sur la philanthropie qui m'a 
        beaucoup déçu. Des discutions exclusivement sur le fric 
        et le pouvoir, aucun humanisme. J'ai beaucoup travaillé pour leur 
        envoyé mes impressions sur leurs ambitions mondiales, la gouvernance 
        et la performance. | 
   
    | Mon 
        courrier, après la réunion :Encore merci de m'avoir invité à la table ronde du 15 
        mai sur la philanthropie.
 Cette sollicitation m'a poussé à vous envoyer une petite 
        réflexion que vous avez aimablement publié sous forme de 
        témoignage sur votre site. Je l'ai visité, ainsi que d'autres 
        avoisinants, avant d'assister à la table ronde et de lire le document 
        " Gouvernance et Performance : L'obligation 
        d'une mutation " distribué à la sortie.
 On 
        parle d'où on vientJe navigue professionnellement, depuis une quarantaine d'années, 
        dans les mers de la culture et du social. Mon odyssée à 
        la découverte de multiples territoires, usages et personnages a 
        façonné mon expérience et mon regard sur les réalités 
        relationnelles. Ces riches enseignements de terrain ont conforté 
        mon respect et mon amour pour l'humanité. Je participe à 
        " la recherche et développement de l'empathie et de l'esprit 
        d'initiative ". Il y a bientôt 10 ans, j'ai fondé l'association 
        Humus Urbain pour ancrer ma démarche au delà de mes actions 
        et expérimentations individuelles. Mes expériences et expertises 
        de terrain m'obligent à vous livrer quelques considérations.
 OPA 
        sémantique sur le philanthropiqueLa philanthropie ( philos + anthropos = amour de l'humanité) est 
        une vertu qui puise ses racines au plus profond de notre instinct à 
        vivre ensemble. La véritable signification de ce mot, aux colorations 
        philosophiques et scientifiques, a très vite été 
        confisquée par l'élite pour évoquer la bienveillance 
        désintéressée des nantis sur les démunis. 
        Cette ancienne générosité verticale et descendante, 
        d'origine aristocratique, n'a pas disparu au moment de la révolution 
        française.
 Paternalisme 
        ou fraternalismeBeaucoup de puissants, en perte de prérogatives, ont mal accepté 
        la nouvelle générosité horizontale " liberté, 
        égalité, fraternité ". Ce trépied de 
        la république, souvent malmené et dénigré, 
        ne rentre dans la constitution qu'en 1848 comme principe et seulement 
        en 1946 comme devise. Pendant toutes ces périodes, la philanthropie 
        se transforme et se renforce. Actuellement, elle est trop souvent un outil 
        de marketing et de pérennisation pour la gouvernance du capital.
 Gouvernance 
        de l'individuNos cinq sens nous permettent de ne percevoir qu'une partie infime de 
        la réalité. Ces quelques informations collectées 
        sont traitées instantanément et simultanément dans 
        toutes les zones du cerveau.
 Nos intelligences, sous influence conjointe de l'innée et de l'acquis, 
        interviennent alors pour analyser, compulser, comparer, associer et stoker. 
        Ces agitations cérébrales adressent des messages hormonaux 
        et neuronaux dans tout le corps pour déclencher des actions, des 
        sensations et des réflexions. Ce rappel sommaire des complexités 
        et des opacités de la mécanique physiologique permet de 
        tempérer nos certitudes et de relativiser notre libre arbitre.
 Gouvernance 
        de la cellule Nos moindres cellules de base sont de véritables usines autogérées 
        de production, de stockage et de recyclage. Les chercheurs ont longtemps 
        cru que leur gouvernance venait de leur noyau. L'ablation de cet épicentre, 
        ou réside l'ADN, n'altère que sa fonction de reproduction. 
        Il semble que les ordres viennent de la membrane. Cette enveloppe malléable 
        est un véritable organe sensoriel qui commande sa propre perméabilité 
        et rythme les échanges. Elle ne laisse, par exemple, passer que 
        certaines protéines qui vont alimenter les mitochondries qui forment 
        le cytoplasme. Ces organites, indispensables au bon fonctionnement cellulaire, 
        ont leur propre ADN et leur propre gouvernance. Leurs origines exogènes 
        ne les empêchent pas d'entretenir des rapports de coopération 
        plutôt que des rapports de compétition. Un bel exemple de 
        micro-insertion et de micro-socialisation à méditer pour 
        construire nos gouvernances sociales.
 Gouvernance 
        de l'évolution Lamarck, fondateur de la biologie, a été le premier à 
        énoncer une théorie de l'évolution. Elle reposait, 
        elle aussi, sur la prédominance du coopératif sur le compétitif. 
        Cette idée nuancée, longtemps raillée, revient actuellement 
        au premier plan de la scène scientifique. Les messages de Lamarck 
        sont à revisiter. En pleine révolution française, 
        il estimait que " si la philosophie de la science est négligée, 
        ses progrès seront sans réalité, et l'ouvrage entier 
        restera imparfait ". 60 ans plus tard, Darwin a présenté 
        sa théorie sur " l'origine des espèces par la sélection 
        naturelle ". Pour lui, la compétition, sexuelle ou nutritionnelle, 
        est le mécanisme principal de l'évolution. À la fin 
        du XIXe siècle, le darwinisme social est appliqué aux rapports 
        entre les nations. Un mouvement se développe surtout dans les pays 
        anglo-saxons. En Allemagne, l'inspiration prend une tournure belliqueuse. 
        La jeune nation virile affronte les anciennes nations décadentes 
        comme la France. Une formulation ambiguë de Darwin a peut-être 
        eu une petite part de responsabilité dans ces déviations. 
        En effet, il indique à plusieurs reprises que : " les formes 
        les plus adaptées doivent à terme se substituer aux moins 
        adaptées. " Beaucoup pensent, à l'inverse, que le secret 
        de la réussite évolutive de l'homme est sa capacité 
        à adapter le contexte plutôt que de le subir. Ce perfectionnement 
        par la coopération n'est autre que la Culture, un facteur mutationnel 
        prépondérant.
 Gouvernance 
        du peupleNos cinq continents ont connu et connaîtront de multiples formes 
        de vivre ensemble. Une des dernières inventions de ce continuum 
        sociétal est la démo-cratie. Ce pouvoir du peuple, plus 
        théorique que pratique, reste encore trop sous influence pour ne 
        pas dire tutelle d'une nébuleuse de connivences publiques et privées. 
        Les urnes et la rue obligent les compétiteurs d'intérêts 
        à prendre en compte le social. Pour accéder au pouvoir ou 
        le conserver, chaque concurrent propose de soigner ou d'apaiser la pauvreté. 
        Ces rivalités, souvent artificielles, ne créent toujours 
        pas les conditions pour que tout le monde puisse se construire en toute 
        dignité. Malgré les promesses, les fossés se creusent 
        entre les ayant tout et les ayant rien. Les nantis accroissent leurs performances 
        et les démunis leurs coopérations. Les valeurs morales et 
        spirituelles s'étiolent ou couvrent l'indécence ordinaire 
        de la curée mercantile.
 Gouvernance 
        du sociale" L'intelligence n'a pas d'odeur ". Cette habilité neuronale 
        ne dépend pas de l'honnêteté, de la morale ou de tout 
        autre sentiment. Par contre, l'intelligence sociale, qui est la capacité 
        à diagnostiquer et à gouverner les relations humaines, respecte 
        tous les éléments de l'entité pour qui elle travaille. 
        Dans la gouvernance du social, la recherche de performance ne doit pas 
        évacuer cette valeur incontournable d'équitabilité. 
        Les dispositifs sociaux- publics ou privés- sont de plus en plus 
        sollicités pour soigner les dégâts collatéraux 
        des guerres économiques. La recherche égoïste et compulsive 
        de profit d'une minorité crée un climat mondial de concurrence 
        insupportable et disqualifie les valeurs humaines. L'avenir du social 
        est dans la recherche et le développement d'un véritable 
        art de vivre ensemble.
 " 
        Gouvernance et Performance " Votre démarche d'analyse et de dialogue social est très 
        louable mais trop focalisée sur la mécanique administrative 
        et financière. Plus je me suis imprégné de votre 
        technocratie participative plus je me suis senti étouffé, 
        voire rejeté. Nous ne vivons pas sur la même planète. 
        La fracture sociale est vraiment abyssale.
 Table 
        ronde pointueJe me faisais une joie de me rendre à la rencontre sur le thème 
        de : " Faut-il et comment développer la philanthropie ? " 
        .Je me suis très vite senti mal à l'aise quand je me suis 
        rendu compte qu'il s'agissait plus étroitement de " Faut-il 
        et comment récolter de l'argent " . Je pensais naïvement 
        que l'on allait parler de " Faut-il et comment développer 
        l'amour de l'humain ".
 Passer 
        du noir et blanc à la couleur Comme Woody Allen, quand on me demande de choisir entre deux solutions, 
        je prend la troisième.
 Nous sommes arrivés à un niveau de civilisation qui nous 
        demande de sortir des éternelles dualités bien et mal, yin 
        et yang, gauche et droite ou noir et blanc. Ce modèle a ses limites 
        même si l'on peut le nuancer en déclinant toute une gamme 
        de gris intermédiaires. Il faudrait penser et construire le monde 
        en terme de couleurs. Chacune d'entre elles est composée à 
        partir de seulement trois couleurs primaires de base. Les déclinaisons 
        obtenues offrent une immense palette que l'on peut enrichir en introduisant 
        le sombre et le lumineux. Le mélange de toutes les couleurs de 
        l'arc en ciel donne la lumière du soleil.
 Réactualiser 
        les couleurs républicainesPeu de gens savent que chaque couleur du drapeau français symbolise 
        une des 3 dynasties qui ont dirigé la France pendant un millénaire. 
        Le bleu des Capétiens, le blanc des Bourbons et le rouge des Carolingiens. 
        Nous pourrions réactualiser la signification du drapeau en faisant 
        correspondre les trois devises aux trois couleurs.
 " Bleu Liberté : la " grande bleue ", " 
        le ciel bleu ", la couleur des espaces sans obstacles
 " Blanc Egalité : la somme de toutes les couleurs sans 
        prédominance de l'une sur l'autre
 " Rouge Fraternité : " frère de sang " 
        la couleur du liquide qui relie et nourrit les corps
 Amicalement, Frédéric JAUDON - 06.60.82.60.42
 | 
   
    | Leur 
        réponse :Merci pour votre lettre que j'aurais pu signer dans sa plus grande part 
        et que nous publions sur le site. www.odissee.info/ressources
 Les manques que vous avez perçus sont au contraire le cur 
        de notre raison d'être, comme vous pouvez le constater en jetant 
        un oeil sur le site et sur le rapport L'état social de la France 
        édité au Journal Officiel et qui fonde à la fois 
        notre diagnostic et notre projet. Je regrette que vous n'ayez pas plus 
        pris la parole lors de cette table ronde qui a pour objet non pas d'exposer 
        et encore moins d'imposer notre vision, mais de construire un projet collectif. 
        Venez défendre votre point de vue à chaque fois : nous avons 
        besoin de vous ! Bien amicalement, Jean-François Chantaraud, fondateurs 
        d'ODISSEE
 Il 
        m'a téléphoné pour me convaincre d'animer des ateliers 
        de discutions et même proposé de m'aider financièrement 
        dans mes activités associatives. Je lui est dit que j'étais 
        très septique sur leurs activités et que je réfléchirai. 
        Je me suis rendu sur leur site pour me rendre compte qu'ils avaient ajouté 
        un titre et une conclusion à mes réflexions et supprimer 
        ce qui pouvait déranger. Je lui est envoyé un mail pour 
        lui dire que je n'appréciais pas cette pratique de récupération 
        et que je préférais qu'il enlève totalement mon témoignage 
        s'il ne le mettait pas tel quel. Depuis ils n'ont fait que vaguement modifié 
        leur texte d'encadrement.La semaine dernière, un autre fondateur d'ODISSEE m'a relancé 
        pour une table ronde.
 Leur 
        nouvelle invitation :bonjour, je vous remercie pour l'envoi de votre note, tout à fait 
        intéressante. j'ai un peu tardé à vous répondre 
        en raison d'un agenda fort chargé, mais je ne voulais pas laissé 
        passer une semaine de plus sans accuser réception de votre document. 
        Je suis encore dans un plan de charge un peu lourd jusqu'au 15 juin, mais 
        je vous propose d'échanger sur les diverses pistes de discussion 
        que vous soulevez après cette date. Je ne sais pas si vous serez 
        présent à la réunion de travail décidée 
        lors de la table ronde du 15 mai, qui se tiendra le 14 juin, mais nous 
        serions heureux de vous y accueillir. Groupe de travail sur la philanthropie 
        de 18h à 20h15, à l'Odissée. Quels devraient être 
        les objectifs d'un groupe de travail sur la philanthropie ? Comment constituer 
        et animer un réseau des acteurs de la philanthropie ? En quoi les 
        acteurs français de la philanthropie devraient-ils s'inspirer des 
        modèles belge, britannique ou américain ?
 Bien cordialement, Antoine Vaccaro, co-fondateur d'ODISSEE et président 
        du CERPHI, Centre d'Etude et de Recherche sur la Philanthropie
 Ma 
        réponse :Bonjour, Merci d'avoir pris en considération mes réflexions. 
        Je ne serai pas à la réunion de 14 juin, par contre j'accepte 
        avec joie votre proposition de discussion après le 15 juin. Je 
        suis ouvert à toutes pistes de constructions sociétales, 
        des plus collectives au plus individuelles, dans la mesure où les 
        règles du jeu sont clairement instituées et appliquées, 
        par et pour la majorité, et non pas obscurément imposées 
        et exploitées, par et pour une minorité.
 Cordialement, Frédéric Jaudon - 06.60.82.60.42 www.cyclebi.com/jaudon
 Depuis, 
        aucune nouvelle et ils ont supprimé mes réflexions de leur 
        site. Voilà une petite histoire qui donne un aperçu sur 
        les nouvelles nébuleuses de la charité business en quête 
        de retour sur don ! |