2006
- Projet
Tronc Couché
Médiathèque
des Ursulines à QUIMPER - Secteur enfance
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L'implantation de
la médiathèque dans un ancien collège catholique
au cur de la Cornouaille celtique confirme la vocation de "
confluence " de la ville. Quimper est né d'un simple gué
de passage à la confluence de trois rivières et de l'océan
qui remonte brasser et cadencer la rencontre des eaux.
- Souhaitons
que votre maison des " multiples média " devienne un
nouveau " gué " pour relier les hommes à la "
confluence " de leurs onnaissances et de leur mémoire.
- Souhaitons, à l'inverse des craintes de Platon, que les nouvelles
formes d'écriture ne soient pas la cause de l'oubli mais son remède.
Gutenberg a
donné le coup de grâce aux cultures orales du " par
cur, " les nouveaux médias pourraient les ré-animer
" par le cur. " Mon ambition s'inscrit dans cette démarche
d'autant que la médiathèque concerne la jeunesse et donc
l'avenir de notre civilisation. Une approche chamanique me pousse à
anticiper les bifurcations sociétale à venir. Mes analyses
et mes expériences m'incitent à planter des arbres pour
le futur.
- Des arbres d'oralité dans les forêts hégémonique
de l'écriture.
- Des arbres à mémoire pour éviter la disparition
" d'espèces culturelles ".
- Des arbres à connivence pour encourager " l'unité
dans la diversité."
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"
L'empilement des savoirs ne doit pas servir de pouvoir hégémonique
et discriminateur mais remplir son devoir empathique et rassembleur."
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La
légende du " Tronc Couché "
:
On raconte
que le dernier druide de Cornouaille jeta un dernier sort juste avant
son dernier soupir. Hommes et bêtes de la forêt, regroupés
en veillée à son chevet, virent sa serpe se soulever puis
tournoyer vivement en tous sens autour de l'immense chêne millénaire
qui les abritait. A chaque passage les branches volaient en éclat.
En deux temps trois mouvements, le tronc mis à nu s'écroula
lourdement sur son lit de feuilles. Dans un dernier souffle apaisé,
le sage lui lança :
" Va de par le monde à la rencontre
des peuples du verbe qui chante et qui enchante. Ecoute et partage leurs
dires et leurs rires avec les nôtres. Laisse-toi porter au gré
des océans, ils te ramèneront le jour où nous aurons
besoin de toi."
Sur le dernier mot, le tronc s'ébranle, roule et débaroule
la colline dans un fracas de branches qui se brisent et de feuilles qui
se froissent. Il finit sa course folle dans une énorme gerbe d'eau
sur l'Odet qui le guide aussitôt vers la mer. Au fil du temps, le
tronc vagabond à maintes fois échoué sur des rives
sablées le temps d'une épopée avant d'être
à nouveau aspiré par une autre marée. On dit qu'à
chaque fois sa venue a créé une belle histoire à
raconter. Depuis les siècles sont passés et repassés.
Dernièrement j'ai entendu dire qu'un mascaret salé ramenait
l'exilé.
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Esquisse
d'une " sculpture scénique " : J'envisage
d'échouer le tronc magique de la légende sur la plage de
" l'île aux trésors des Ursulines." Cette création
emblématique est assez puissante pour stimuler l'imaginaire des
enfants et des animateurs. Ils auront déjà mille et une
histoires à inventer et à raconter sur son fabuleux voyage
homérique autour du monde.
Description du " Tronc Couché " :
L'arbre millénaire est totalement creux et sa peau est patinée
par les caresses du temps et des océans. La base offre une large
ouverture, à taille humaine, couronnée de courtes racines.
A l'opposé, elle diverge en trois grosses branches correspondant
chacune à un âge de l'enfance. La plus petite extrémité
ne laisse passer que les petiots.
Ces "
confluences " de cavités et d'aubiers symbolisent à
elles seules l'échange et l'acquisition des connaissances. "
Un va et vient de sèves informatives et nutritives actionnées
par des capillarités fraternelles. " Cette souche initiatique
peut servir de cadre de scène pour accueillir des conteurs, des
improvisations poétiques, des lectures hésitantes, des slams
endiablés ou bien d'autres effervescences collectives. Ce théâtre
juvénile de convivialités ludiques et lyriques favorise
l'apprentissage de la culture. On y partage une oralité puisée
au plus profond de nos mémoires collectives. On y décèle
la présence discrète des druides et des bardes sous leur
chêne, des sorciers et des griots sous leur baobab, ou d'autres
guérisseurs et d'autres troubadours sous leur arbre fétiche.
Les cavernes, cabanes ou autres formes ftales attirent toujours
les enfants. Elles les sécurisent et déclenchent très
vite leur univers onirique au-delà des considérations conceptuelles
et esthétiques.
D'autres tronçons
d'arbres peuvent êtres disséminés sur " l'îlot
trésor."
Ils peuvent être transformés à la demande pour remplir
des fonctions utilitaires de rangement, d'intégration de matériel
éducatif ou de banquettes.
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"
la poésie est plus forte que les trois choses les plus fortes :
le mal, le feu et la tempête."
( proverbe breton )
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Frédéric
JAUDON - 06.60.82.60.42
144, rue du chemin vert, 75011 PARIS
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